Rien n’empêche de réclamer le changement aux dirigeants de ce monde dans le cadre d’une association mais peut-on réclamer le changement aux autres s’il n’est pas prêt à changer lui-même ?
On mesure mieux les résistances au changement chez les autres quand on se l’applique à soi-même.
Gandhi devait avoir quelque chose de semblable à l’esprit quand il a dit : « soyez le changement que vous souhaitez voir dans le monde ».
J’ai constaté chez un certain nombre de mes clients qu’il y a une tentation de trouver ce que j’appelle « le confort dans l’inconfort » – je m’explique : un changement qui nous apporterait un mieux-être (une forme de confort) mais qui passe par une phase d’inconnu, nous effraie plus qu’une situation inconfortable mais connue. Dans ce cas, les gens préfèrent rester avec leur problème auquel ils trouvent quelques bénéfices secondaires.
Si au lieu de s’accrocher désespérément aux berges du fleuve, on se laissait porter par le courant plutôt que de lutter contre lui, qui sait vers quels horizons nouveaux et plus lumineux il nous amènerait ?
Mais pour cela, il faut arriver à faire confiance, que ce soit en Dieu, en l’Univers, ou en la vie (selon vos croyances).
Et c’est sans doute un point qui a besoin d’être travaillé pour certains parce qu’elle a pu être malmenée par le passé.
Si l’on s’attend à rencontrer des gens peu dignes de confiance dans la vie, d’une manière générale, c’est immanquablement une expérience que l’on arrivera à faire régulièrement.
[Tweet « Soyez le changement que vous voulez voir dans le monde – Gandhi »]
Certains me diront que « c’ est un fait »… parce que ça leur arrive constamment.
Ce dont ils ne se rendent pas compte, c’est qu’au lieu de se maintenir dans ce type de pensée(qui ne les sert pas, soit dit en passant), ils pourraient chercher à restaurer cette confiance, pour progressivement changer de point de vue – encore faut-il le vouloir…
C’est un travail que je fais en consultations avec ceux qui admettent qu’ils ont plus à perdre à rester sur la perspective de « je ne peux faire confiance à personne » qui attire quasi-automatiquement ce type de personne (puisque c’est ce qu’on attend) pour changer de point de vue et s’attendre à croiser des gens de confiance, sans tomber dans la naïveté pour autant.
On peut aussi faire un travail équivalent sur soi mais c’est évidemment beaucoup plus long.
Pour cela on peut se servir d’un calepin dans lequel on va noter toutes les occurrences où l’on a pu faire confiance pour pouvoir ensuite s’en servir dans les cas où la confiance sera ébranlée pour constater que ces dernières sont moins nombreuses et s’en servir comme point d’appui pour installer une nouvelle façon de voir.
On peut aussi se demander si soi-même on a toujours été irréprochable et l’on trouvera toujours une ou deux occasions au bas mot où l’on n’a pas été au mieux de ses exigences de confiance et ainsi être un peu plus indulgents…
Un autre point qu’on a facilement tendance à négliger c’est qu’il y aussi des facteurs culturels qui jouent un rôle sur notre façon de voir les choses, comme l’illustre si bien la citation suivante :
Dans la langue de Shakespeare, on parle plutôt de chance (ou opportunité) à saisir que de « prendre un risque » (en français) et cela dénote toute l’attitude d’une société qui a une plus grande culture entrepreneuriale et moins frileuse.
Quel est votre point de vue sur cela ? Partagez-le dans les commentaires ci-dessous
J’ai vraiment apprécié cette citation :
Ce que j’aime avec les anglo-saxons, c’est qu’il ne disent pas « Prendre un risque », mais « Take a chance »
Merci Dominique. C’est bien là qu’on se rend compte à quel point la formulation a son importance et peut orienter toute notre attitude…
Oui tenter sa chance est tellement positif, je crée un projet, puis je cherche à le réaliser et là je vais effectivement tenter de le réussir. Alors que prendre un risque c’est en principe risqué donc dans ce cas j’y vais avec de l’appréhension. J’y induis des peurs, peut-être une forme de combat pour réussir, je génère du stress, bref rien d’épanouissant car j’ai basé toute ma vie sur cette formulation de la prise de risque. Se souvenir que chaque mot, est porteur d’une vibration, d’une mémoire et que celle-ci va nous permettre de vivre en harmonie ou en disharmonie.
Je n’aurais pas pu mieux résumer ! Merci Viviane-Noémie
Nous ne pouvons changer le monde – nous le repetons souvent a Caux – sans changer nousi-meme. Le changement de soi-meme peut souvent etre seme d’embuches. Il faut de l’energie, il faut de l’inspiration spirituelle et d’action individuelle avant de la rendre collective. Je vais debuter avec mon propre cheminement, qui commence a mes 18 ans.
Bravo à vous de démarrer ce cheminement à votre âge, en tout cas !